C'est l'Agence ferroviaire de l'Union européenne (ERA) et RailNetEurope (RNE) qui ont organisé un atelier pour faciliter l'inventaire des plateformes de données existantes dans le secteur ferroviaire dans le cadre de l'action préparatoire pour un espace européen commun de données sur la mobilité. Le représentant de la Commission européenne, Kristian Schmidt, a rappelé aux participants que la connaissance des données peut rapporter de l'argent :
"Nos trains et nos réseaux produiront à l'avenir une quantité insurmontable de données. Bien plus que le système actuel, par exemple. Ce que nous pourrons faire avec ces données sera, je dirais, une "accaparement" des données où chaque opérateur produit et utilise les données pour ses propres besoins, ou nous pourrons les partager. La vision de la Commission est claire : nous parlons d'espaces de données communs où règne un certain niveau de confiance, où il existe des règles d'utilisation des données et des principes d'accès juste et équitable à ces données, car nous savons tous que les données sont des connaissances et que les connaissances sont de l'argent".
Harald Reisinger, de RailNetEurope (RNE), a souligné la nécessité d'un seul endroit pour les données : "Nous avons besoin d'une plate-forme où toutes les données sont réunies, depuis l'horaire quotidien jusqu'à la circulation des trains, et même le GPS à l'avenir. Il y a beaucoup de projets pilotes, des informations sur les wagons, les conteneurs et les locomotives, puis nous pouvons fournir des informations sur le kilométrage aux gardiens de wagons, ce qui réduirait également la charge de travail de chacun d'entre nous. Finalement, c'est une situation gagnant-gagnant. Nous avons moins de travail et de meilleurs résultats qu'à l'heure actuelle. C'est quelque chose que nous exigeons. Nous voyons le tableau final : nous aimerions avoir une plateforme de données, un espace de données ouvertes et un espace de données sur la mobilité pour ce type de données, en collaboration avec l'Agence européenne des chemins de fer. Nous aimerions également réduire les coûts opérationnels très facilement : il est plus facile d'alimenter un seul système que d'alimenter sept systèmes ou cinq systèmes différemment.
Ralf-Charley Schultze, président de l'Union pour le transport combiné rail-route, a également constaté une évolution des conditions sur le marché de la logistique : "Nous devrions partager les données parce que les clients ont besoin d'avoir les données. Pas toutes les données, mais au moins celles qui concernent leur propre activité. Le problème se pose des deux côtés : l'un doit partager les données et l'autre doit y avoir accès. En ce qui concerne le transport combiné, il y a beaucoup d'acteurs sur le marché de la logistique : lorsque nous parlons du rail, ce n'est qu'une partie d'une chaîne logistique et c'est pourquoi il est si important d'envisager un mode transversal et un mode horizontal parce que tous ces modes doivent être interconnectés. Les choses ont beaucoup changé. Certains nouveaux entrants augmentent l'empreinte logistique comme Amazon, certains expéditeurs utilisent des logiciels avancés pour effectuer les tâches de 3PL, et nous avons amélioré la communication et la richesse de l'information avec la 5G et l'Internet des objets."
Ctirad Klimanek, associé directeur de RAILVIS.com, a présenté les fonctionnalités de la plateforme RAILVIS.com et expliqué comment ce système traite les données : "Notre plateforme est actuellement remplie manuellement par les données, mais il est possible d'importer les données à partir d'un modèle de format unique ou de créer une connexion API avec les logiciels internes des entreprises, ce qui est de plus en plus demandé. Nous apprécierions également les activités de l'ERA et du RNE pour motiver les entreprises ferroviaires à transmettre des données plus facilement et de manière unifiée", a-t-il conclu sa présentation.
