Ce plan comprend deux contrats d'une valeur de 110 millions d'euros, visant à adapter le gabarit ferroviaire dans 26 tunnels et 40 viaducs de l'axe Madrid-Zaragosse aux dimensions requises pour les semi-remorques. Cette adaptation permettra un transport plus fluide des marchandises sur ces segments.
D'autres détails révèlent que l'investissement couvrira également la modernisation du système de signalisation, l'extension des voies d'évitement des gares à 750 mètres et l'amélioration de l'infrastructure aux points clés. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une initiative plus large visant à promouvoir un transport de marchandises plus durable et plus compétitif dans toute l'Europe, le ministère encourageant une plus grande interopérabilité du transport de marchandises.
Actuellement, sept itinéraires sont en service pour la mise en œuvre de services d'autoroutes ferroviaires (transport de semi-remorques dans des wagons-poche par des trains), et six autres sont en cours d'analyse. Ce plan global vise à améliorer l'infrastructure à travers 174 structures, dont 43 tunnels et 131 viaducs.
La première phase d'investissement se concentre sur l'adaptation de l'écartement des rails pour le segment allant de San Fernando de Henares à Santa María de Huerta, avec un budget de 52,4 millions d'euros, plus 11,4 millions d'euros pour les fournitures. Le segment de Santa María de Huerta à Saragosse est doté de 34,4 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 11,8 millions d'euros pour les fournitures. Ces travaux visent à élargir les sections du tunnel, à abaisser les plates-formes, à renouveler les traverses, les rails et le ballast, ainsi qu'à améliorer le drainage et les tâches d'électrification.
Les projets futurs comprennent l'extension de la voie à 750 mètres dans 13 gares et la consolidation de l'infrastructure à Almargen, Málaga, afin d'améliorer l'efficacité opérationnelle. Les investissements comprennent également la mise en œuvre d'un système de signalisation automatisé entre Guadalajara et Calatayud, améliorant la sécurité et l'espacement des trains grâce aux signaux.
Ce développement devrait accroître considérablement la part du transport ferroviaire, en reliant l'Europe au Maroc et en facilitant la circulation des marchandises entre les deux pays. Les prévisions pour 2025 indiquent que 600 000 camions traverseront chaque année le détroit de Gibraltar, la route accueillant des services quotidiens qui réduiront considérablement le trafic routier.
En outre, ce projet comprend l'extension de l'autoroute ferroviaire de Saragosse à Tarragone, reliant les principaux nœuds de production et de consommation et contribuant à l'intégration des transports maritimes et ferroviaires. Ce segment devrait renforcer la capacité du réseau ferroviaire pour le transport de marchandises, avec plus de 100 mouvements hebdomadaires par direction.
En résumé, le ministère des Transports et de la Mobilité durable, par l'intermédiaire de l'Adif, entreprend d'importantes adaptations de l'infrastructure pour promouvoir un système de transport de marchandises plus efficace, plus compétitif et plus durable. Il s'agit notamment d'améliorer les connexions ferroviaires et de numériser les opérations, en s'alignant sur les objectifs mondiaux de développement durable et en bénéficiant d'un financement de l'Union européenne dans le cadre du "Plan de relance, de transformation et de résilience".